Conférence
À la fin des années 1350, à l’occasion d’un blocus contre le comté de Flandre, un grand nombre de villes allemandes d’Europe du Nord s’associent pour former une alliance commerciale durable : la Hanse. Si cet événement marque le début de plusieurs siècles de coopération, il s’inscrit lui-même dans la continuité d’associations plus anciennes, constituées par les marchands allemands depuis la fin du XIIe siècle sur leurs marchés d’activité en Europe septentrionale. Cette préhistoire de la Hanse est l’objet du présent livre.
Il l’aborde sous l’angle du politique et du droit, en s’intéressant aussi bien à l’organisation interne et à la mise en réseau progressive des associations marchandes qu’à la naissance d’une culture politique de la coopération au sein des gouvernements municipaux. Les discours et l’apparition d’une rhétorique du « commun marchand » permettent ainsi d’identifier les promoteurs et les contours d’un premier espace politique « hanséatique », au sein duquel des normes et procédures de prise de décision nouvelles s’imposent pour présider aux interactions entre villes et marchands.
Tobias Boestad, normalien et agrégé d’Histoire, a soutenu sa thèse à Sorbonne Université. Ses recherches portent sur l’histoire du commerce et du politique dans les sociétés urbaines d’Europe du Nord.
Conférence
Pasteur, artiste, homme de science et entrepreneur.
Par Maxime Schwartz, directeur adjoint honoraire de l'Institut Pasteur.
Pasteur fut beaucoup plus que l'inventeur du vaccin contre la rage. Pastelliste dans sa jeunesse, il fut ensuite un savant visionnaire. Il a compris que les molécules sont des objets à trois dimensions. Il a montré l'ubiquité des microorganismes et leur rôle dans de multiples processus. Il a révolutionné l'industrie agro-alimentaire et bouleversé la médecine. Convaincu de la nécessité d'un lien étroit entre la science et ses applications, il fut le précurseur des créateurs de "start-up".
Ancien élève de l’École Polytechnique, Maxime Schwartz a préparé une thèse de biologie moléculaire sous la direction conjointe de Jacques Monod et François Jacob, à l’Institut Pasteur, où il a effectué la quasi-totalité de sa carrière scientifique. Directeur de recherche au CNRS et Professeur à l’Institut Pasteur, il a dirigé cet institut de 1988 à 1999. Il est membre correspondant de l’Académie des sciences. Depuis 2001 il a publié, seul ou en collaboration, plusieurs ouvrages sur Louis Pasteur et la science pasteurienne. Deux sont parus en 2022, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Pasteur, Pasteur, l’homme et le savant, et Pasteur à la plage, le monde des microbes dans un transat (le 02.03.2023).
Séminaire Columbia University - Provins
CoMOR - Un projet pour l'histoire des foires européennes
C’est dans un contexte de crise économique récente et persistante qui défie nombre d’analyses, que souhaite s’inscrire dans le temps long une nouvelle réflexion et étude globale des marchés. Prenant à bras-le-corps ce contexte de remises en question, le projet CoMOR a l’ambition de reprendre l’histoire des foires européennes sous l’angle de l’intégration des marchés.
A la fin du Moyen Age, les foires formaient un système reposant sur des séquences chronologiques cohérentes (le "calendrier des foires") qui permettaient aux marchands de se rencontrer dans des lieux et à des dates connus à l’avance. Les foires réalisaient aussi l’interconnexion entre les marchés locaux (aussi bien ruraux qu’urbains) et régionaux et les circuits commerciaux transrégionaux. Au XVIe siècle, un découplage se produisit entre les foires de marchandises et les foires de change et le passage d’activités de crédit liées au commerce des biens à un pur marché de l’argent. Les bornes chronologiques du projet ont été choisies pour prendre en compte l’ensemble de ces transformations majeures, depuis l’effacement de l’ancien système des foires de Champagne, vers 1320, jusqu’au triomphe des foires de Besançon, vers 1630, qui succédaient elles-mêmes au cycle dominé par les foires de Lyon.
Le projet étudiera les dimensions relationnelles (et leurs évolutions) de ces rendez-vous marchands, le rôle et les comportements des différents acteurs. Pour la première fois, les échanges seront cartographiés dans leurs dimensions spatiale et temporelle par l’association d’une base intégrant les données rassemblées (marchands présents sur les foires, objets commercés, itinéraires et temporalités) et d’un Système d'Information Géographique (SIG).
Ce versant numérique du projet, essentiel, s’appuiera sur l’équipe française en matière de Digital Humanities* et sur l’équipe allemande en matière de Spatial Humanities*. L’enquête sera centrée sur la France, l’Allemagne et l’Italie, aire sur laquelle travaille le noyau central du consortium, avec, on l’espère des extensions en fin de projet en direction de d'autres aires économiques et culturelles.
* Vous trouverez ci-joint un pdf explicitant quelque peu ces notions, ainsi que les liens pertinents se rapportant à ce projet.
Fichier PDF disponible en cliquant
https://hal-lara.archives-ouvertes.fr/FAIRS-IN-HISTORY
Catalogue d'Exposition
Exposition
Dans le cadre des célébrations des 20 ans de l'inscription de Provins sur la Liste du patrimoine mondial, le Service des patrimoines de la Ville de Provins, en partenariat avec la Société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Provins, organisent du 17 septembre au 13 novembre 2022, au Musée de Provins et du Provinois, une exposition intitulée "Provins et les foires de Champagne : des origines à l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial".
vL'inauguration aura lieu le vendredi 16 septembre 2022, à 18h, en présence de M. le Maire de Provins, Olivier LAVENKA, et de Madame Martine THIRIOT, Présidente de la SHAAP.
vUn catalogue abondamment illustré, dirigé par Luc Duchamp et Thomas Lacomme, accompagne cette exposition et sera présenté le vendredi 16 septembre 2022 à 18h.
Luc DUCHAMP, Thomas LACOMME, Provins et les foires de Champagne, de l'origine à l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial, Provins, SHAAP, 2022 (coll. Documents et travaux, t. XXIII), 153 pages, 23€. ISBN : 978-2-494357-00-6.
Le 31 janvier 2002, en présence du président de la République, Jacques Chirac, se déroula la cérémonie officielle de l’inscription de « Provins, ville de foire médiévale » sur la Liste du patrimoine mondial. Le catalogue Provins et les foires de Champagne, des origines à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial accompagne l’exposition du Musée de Provins et du Provinois qui présente, du 17 septembre au 13 novembre 2022, dans le cadre des célébrations des vingt ans de l’inscription de Provins par l’UNESCO, soixante-dix documents (chartes, sceaux, monnaies, médailles, manuscrits précieux, livres rares, documents iconographiques…). Ces derniers permettent d’analyser la constitution progressive d’un discours mémoriel du XIIe au XXIe siècle, et surtout à partir du XIXe siècle, qui fait de Provins l’image par excellence d’une ville de foire médiévale, alors même qu’il y eut d’autres villes de foire au Moyen Âge et que l’histoire de Provins ne se résume par aux deux siècles durant lesquels, sous l’égide des Thibaudiens, elle accueillait les marchands, banquiers et artisans de tout l’Occident chrétien. L’ouvrage, dirigé par Luc Duchamp et Thomas Lacomme, et auquel ont collaboré Célia Bellache et Jean-Marie Yante, constitue une synthèse inédite non seulement des foires médiévales de Provins en elles-mêmes, mais surtout de leur historiographie et de l’utilisation moderne et contemporaine de leur souvenir, jusque dans le dossier de classement déposé auprès de l’UNESCO, qui aboutit à l’inscription de la ville seine-et-marnaise sur la prestigieuse liste internationale. Il sera ainsi question de la naissance des nundinae Pruvinenses, de leur apogée aux XIIe-XIIIe siècle, de leur perte de vitesse à partir du début du XIVe siècle, même si une activité foraine subsista. Sera aussi analysé la construction, à partir du XIXe siècle, de l’idée selon laquelle Provins ressemblait encore à la ville de foire qu’elle fut au temps des comtes de Champagne. Les noms des historiens et historiennes qui se sont spécialisés dans l’étude des foires de Provins seront rappelés. Enfin, il sera montré le rôle que jouèrent les foires médiévales dans la politique patrimoniale de la Ville de Provins aux XXe et XXIe siècles.
Luc Duchamp, conservateur en chef du patrimoine, a en charge le Service des patrimoines de la Ville de Provins et, à ce titre, dirige le musée, le fonds patrimonial de la bibliothèque et les archives. Son engagement au service du patrimoine architectural et mobilier l’a amené à co-organiser plusieurs colloques, journées d’études ou séminaires de recherche à Provins. De 1995 à 2007, il a activement contribué à l’édition intégrale (par le Comité des Travaux Historiques et Scientifiques) des Mémoires du prêtre provinois Claude Haton (vers 1534-vers 1605) et a été le commissaire de l’exposition Provins à l’aquarelle : un siècle d’histoire et d’archéologie monumentale, 1810-1910, organisée au Musée de Provins et du Provinois à l’été 2019. Il prend part, depuis 2021, au Comité mis en place par la Ville de Provins pour l’organisation de la célébration des 20 ans de l’inscription de Provins sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO.
Thomas Lacomme, ancien élève de l’École normale supérieure de Lyon, professeur agrégé d’histoire, a soutenu en décembre 2021, à l’École pratique des hautes études, une thèse en histoire médiévale intitulée La collégiale Saint-Étienne de Troyes : de la création comtale à la puissance champenoise (1152-1158 – 1314), dirigée par Laurent Morelle. Au cours de l’année universitaire 2022-2023, il enseignera à l’Université Paris-Nanterre, en tant qu’ATER, pour la quatrième année consécutive. Né à Provins, il a gardé pour sa ville un attachement profond, ce qui explique aussi son engagement pour la Société d’histoire et d’archéologie de l’arrondissement de Provins.
Conférence
6e Journée d'étude du CRECIM sur le thème :
« RÉJOUISSANCES ET DÉVIANCES EN TEMPS DE FOIRE »
Vendredi 21 octobre, de 9h30 à 12h et de 14h à 16h45. Centre culturel et sportif Saint-Ayoul, Petit théâtre, entrée libre
« Créé en 2014 aux Archives départementales de l’Aube, le Centre de recherches sur le commerce international médiéval (CRECIM) est une association constituée d’archivistes, d’historiens et de chercheurs français et étrangers qui s'est assignée comme objet de susciter et de promouvoir des activités de recherche en matière d'histoire du commerce interrégional et international du début du Moyen Âge au seuil de l'époque moderne dans l'Occident médiéval. À l’initiative de la Société d’histoire et d’archéologie de l’arrondissement de Provins, et pour la première fois, la journée d’étude du CRECIM quittera Troyes pour se tenir à Provins à l’occasion du 20e anniversaire de l’inscription de la ville sur la Liste du Patrimoine mondial.
Les communications de cette 6e journée d’étude porteront sur le thème « Réjouissances et déviances en temps de foire ».
20e anniversaire de l'inscription au Patrimoine Mondial UNESCO
20e anniversaire de l’Inscription de Provins sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO
- Petit Théâtre, Samedi 21 mai, 15h00 : conférence « Provins au temps des foires », par Jean Mesqui, docteur ès lettres, ancien président de la Société française d’archéologie.
Né à Paris en 1952, Jean Mesqui est un ingénieur des ponts et chaussées et chercheur français spécialiste de castellologie. En parallèle de sa carrière d'ingénieur, il a mené de nombreuses recherches sur les patrimoines architecturaux qui lui ont permis de publier plusieurs ouvrages de référence sur l'architecture fortifiée médiévale et sur l'histoire des ponts et des routes, sans compter de nombreux articles. Il a consacré sa thèse de doctorat aux fortifications de Provins et s’est particulièrement intéressé au développement de la deuxième capitale des comtes de Champagne à l’époque des foires.
Conférence
Nuit européenne des musées 2022
Musée de Provins et du Provinois, ouverture exceptionnelle de 17h30 à minuit (fermeture des portes à 23h30)
Nuit européenne des musées, samedi 14 mai 2022, 20h30
Présentation du livre :
La main secrète de Louis XIV, Toussaint Rose secrétaire de la plume, témoin du Grand Siècle (Paris, Éditions Temporis, 2021),
par Jean-Yves BARZIC et Marie-Louise LACOUR,
conférence à deux voix, suivie d’une séance de signature.
Illustre en son temps, mais oublié de nos jours, Toussaint Rose fut pourtant l’un des témoins de tout premier plan du règne de Louis XIV. Originaire de Provins, ville pour laquelle il gardera un attachement particulier, il entre au service de Richelieu avant de seconder Mazarin, aux côtés de Colbert dans la lutte contre la Fronde. La reconnaissance du cardinal lui vaut celle du Roi Soleil qui fait de lui son secrétaire « chargé de la plume » : tout le courrier du cabinet du roi passe entre ses mains, avec le privilège de rédiger et signer des lettres du roi. Il en imite à la perfection le style, l’écriture et la griffe : une fonction hypersensible, jalousée, plongeant dans les coulisses du pouvoir ; il lui arrivait d’être au courant des affaires du royaume, avant même les ministres ! « Ce Bonhomme, dira de lui Saint-Simon, était fin, rusé, adroit et dangereux. Avoir la plume, ajoute-t-il, c’est être faussaire public, et faire par charge ce qui coûterait la vie à tout autre ».
Couvert par le Roi d’argent et d’honneurs, il sera fait marquis de Coye, président de la Chambre des Comptes de Paris, et, siégeant à l’Académie française, deviendra l’ami de Racine, Boileau, Molière… et l’adversaire de La Fontaine et de Fontenelle. La main secrète de Louis XIV se veut non seulement le portrait haut en couleurs de l’espion de Mazarin, du familier du Roi Soleil et d’un personnage énigmatique et secret, mais nous révèle également des aspects peu connus des coulisses politiques et culturelles du siècle… Toute une atmosphère restituée avec une verve singulière…
Jean-Yves BARZIC, historien de formation, poursuit depuis une quarantaine d’années des travaux sur l’économie et la société bretonnes au Grand Siècle, dont il est aujourd’hui un spécialiste reconnu. Il a publié L’Hermine et le Soleil, les bretons au temps de Louis XIV (Yoran Embaner, 1995 et 2018), le bout du monde où tout est possible (2013). Il a travaillé ces dernières années sur la vie de Toussaint Rose, son rôle auprès de Mazarin, de Louis XIV et à l’Académie française.
Marie-Christine LACOUR, documentaliste de formation, a été enseignante en communication à l’université de Marne-la-Vallée. Elle est un des meilleurs connaisseurs du Provinois Toussaint Rose auquel elle a consacré un diplôme d’État, fruit de recherches passionnées qui lui ont permis d’exhumer de nombreux inédits tant dans les archives nationales que départementales (Seine-et-Marne) et locales. Elle est membre de la Société d’histoire et d’archéologie de l’arrondissement de Provins.
Exposition Charles Baudelaire
Du 3 novembre 2021 au 13 février 2022, la Bibliothèque nationale de France célèbre le bicentenaire de la naissance de Charles Baudelaire par une exposition qui invite à pénétrer au cœur de sa création poétique en explorant le rôle déterminant qu’y joue l’expérience de la mélancolie, « toujours inséparable du sentiment du beau », comme l’écrivait le poète.
Légende de l'illustration : portrait de Charles Baudelaire, par Etienne Carjat, 1862.
Tout en embrassant les divers aspects de l’œuvre de Baudelaire, c’est à son univers poétique que cette exposition est avant tout consacrée. Elle présente les figures tutélaires qui le protègent, les thèmes qui l’organisent, les images qui le hantent. Autour de cette œuvre poétique qui a changé le destin de la poésie, le parcours rassemble manuscrits, éditions imprimées, œuvres graphiques et picturales (estampes, photographies, dessins, tableaux) issues des collections de la BnF, mais aussi des prêts extérieurs.
Sollicité par le commissaire général de l’exposition, Jean-Marc Chatelain, directeur de la Réserve des livres rares de la BnF, le Fonds ancien municipal de Provins a accordé le prêt de la plus ancienne version autographe connue du poème de Charles Baudelaire « À une mendiante rousse » (Les Fleurs du Mal, LXXXVIII). Le poème de la BM de Provins est pour la première fois présenté au public hors de Provins, sous le portrait de la petite mendiante rousse qui a inspiré le poète, peint par Émile Deroy (1820-1846), le fils aîné du lithographe collaborateur des Vues de Provins (1820), Isidore-Laurent Deroy.
Légende de l’illustration : Charles Baudelaire : « À une mendiante rousse » (Les Fleurs du Mal, LXXXVIII). Copie autographe, vers 1852. 5 f. (Provins, Bibliothèque municipale, Fonds Émile Dodillon, ms. 351). © Ville de Provins, Bibliothèque municipale.
Accès
Bibliothèque François Mitterrand
Quai François-Mauriac
75706 Paris Cedex 13
Horaires
Mardi-mercredi-jeudi-vendredi-samedi
10h - 19h
Dimanche
13h - 19h
Fermé le lundi et les jours fériés. Fermeture des caisses une heure avant la fermeture de l’exposition.
Catalogue
CHATELAIN, Jean-Marc, Baudelaire, la modernité mélancolique, catalogue de l’exposition, Paris, Bibliothèque nationale de France, site François-Mitterrand, Petite Galerie, 3 novembre 2021 - 13 février 2022, Paris, Bibliothèque nationale de France éditions, 2021, 223-[1] p.
Beaudelaire - La modernité mélancolique : Parcours de l'exposition via ce lien
Concert-Lecture
Stéphane Mallarmé (1842-1898) est un des auteurs majeurs de la littérature française et on continue de saluer aujourd'hui la profondeur et la modernité de son œuvre. Ses poèmes, longuement médités et travaillés, peuvent paraître d'un accès difficile, mais ne déclarait-il pas qu' « il doit y avoir toujours énigme en poésie », ce qui justifie une exégèse sans cesse renouvelée. En dépit de son exigence sur le plan littéraire, Mallarmé fut le contraire du poète reclus dans une hautaine solitude.
Généreux, d'une parfaite urbanité, il compta parmi ses amis les plus grands noms de son époque : des écrivains comme Verlaine, Huysmans, Villiers de l'Isle-Adam, Verhaeren, Valéry, des peintres : Manet, Degas, Whistler, Gauguin . Ils pouvaient le retrouver dans son séjour de campagne à Valvins, près de Fontainebleau, mais surtout ils se pressaient pour écouter à Paris, lors des mardis de la rue de Rome, le maître qui s'exprimait comme aucun autre.
Plus de cent-vingt ans après sa disparition, demeure très présent celui qui n'eut de cesse de « donner un sens plus pur aux mots de la tribu », Mallarmé, l'amoureux de l'absolu.
Actualité
La Champagne médiévale dans son environnement
politique, social et religieux (Xe-XIIIe siècles)
Recueil d'articles
L’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres a publié en novembre 2020 l’ouvrage de M. Michel Bur intitulé La Champagne médiévale dans son environnement politique, social et religieux (Xe-XIIIe siècles). Recueil d’articles (diffuseur Peeters Publishers, novembre 2020, 443 pages, 50 euros). Cet ouvrage fait suite à La Champagne médiévale. Recueil d’articles, publié en 2005. Vous trouverez ci-joint le flyer d’information, en français et en anglais.
Le présent ouvrage prend la suite de La Champagne médiévale. Recueil d’articles, publié en 2005. Comme l’indique le titre, ce premier recueil concernait essentiellement la Champagne, qu’il s’agisse de lignages et de parentèles, d’espaces et de frontières, d’archives du sol, d’horizon rural et urbain, de moines noirs et de trinitaires ou, pour finir, de Reims, ville des sacres et des conciles.
Aujourd’hui, dans ce nouveau volume, la Champagne n’est pas oubliée, ne serait-ce qu’en la personne du comte Henri le Libéral ou de la ville de Provins, mais l’horizon s’élargit à son proche ou lointain environnement. Il y est question des évêques de Laon, de Liège et de Cambrai, des rois de France de Louis vi à saint Louis, de Suger, abbé de Saint-Denis, et du sénéchal de Champagne Jean de Joinville, auteur d’une Vie du saint roi. Les marges de la Champagne occupent donc une place importante, encore accentuée par des sujets plus thématiques concernant les mottes castrales, les maisons fortes, les châteaux et le féodalisme. Enfin la fouille du château d’Épinal a été replacée dans l’histoire du développement urbain.
De la sorte, et pour établir une continuité avec le premier volume, le titre retenu pour celui-ci a été : La Champagne médiévale dans son environnement politique, social et religieux. Recueil d’articles. Puisse ce livre être utile aux chercheurs qui peinent souvent à regrouper une bibliographie très dispersée.
Vous trouverez la table des matière de l'ouvrage en cliquant ici et pour la version anglaise, ici.
Anecdotes provinoises
Anecdote tirée de l'Almanach Historique, Topographique et Statistique du département de Seine-et-Marne et du Diocèse de Meaux.
Année 1876, Editions Le Blondel, Paris, p. 181.
Un soir du mois de janvier 1702, un cavalier mouillé, crotté, et paraissant harassé de fatigue, frappait à la porte d'une hôtellerie de la ville haute de Provins. Le cavalier s'escrimait depuis longtemps, sans que personne lui répondît. Ce n'était pas qu'il fût tard : mais alors, à Provins, on se couchait de bonne heure. Enfin, une fenêtre s'ouvre au premier étage.
- Qui va là ? dit l'hôtelier à moitié endormi.
- Ouvrez ! Je reviens de la chasse exténué de fatigue et le ventre creux. Je suis noble homme Louis-Armand de La Grange-Triannon, chevalier, seigneur de Bouchy, Bouteville, Fontaine-Saxaine, Varennes, Le Plessis-Hénault, La Bruyère-Sain-Loup-de-Naud et autres lieux.
- Ben obligé, fit l'hôte en refermant sa fenêtre; je n'ai pas de place pour loger tout ce monde-là !
Et il s'en fut se coucher , laissant le cavalier se morfondre sur la place du Châtel.
Louis-Armand de La Grange-Triannon, né le 2 mars 1646 à Paris, fut baron du Plessis-aux-Tournelles, conseiller au Grand-Conseil, puis Grand-Rapporteur en Chancellerie. Il mourrut le 22 novembre 1702.
La Bibliothèque municipale de Provins en 1932
Les richesses des bibliothèques provinciales de France, paru aux Éditions de la Bibliothèque nationale en 1932, est un ouvrage qui rend compte des résultats d'une enquête prescrite par la Circulaire ministérielle du 31 mars 1928 et menée auprès des conservateurs des bibliothèques provinciales de France.
Il synthétise quatre années de travail dont l'objectif est de promouvoir et faire connaître les richesses des bibliothèques françaises. Publié par Pol Neveux et Émile Dacier, ce document est un précieux ouvrage de référence.
Son intérêt historique tient tant dans son propos que dans sa date de publication qui permet à l'historien d'avoir des éléments sur l'histoire des bibliothèques, mais lui fournit également un instantané de la situation de celles-ci à l'aube des années trente.
La bibliothèque municipale de Provins y est présentée par le responsable de l’époque, Louis Robillot.
"Le fonds originel de la Bibliothèque de la ville de Provins est constitué par la bibliothèque de l'abbé d'Aligre, qui fit don de ses livres, de ses manuscrits et d'une rente pour leur entretien, par acte notarié en date du 30 avril 1681. Elle comprenait 10.000 volumes environ.
D'abord au couvent, en ruines aujourd'hui, dit de Saint-Jacques, et plus tard transférée à l'hôtel de ville, la bibliothèque fut, en grande partie, incendiée le 211 janvier 1821. On eut à déplorer la perte de documents et de livres précieux ; car on y avait joint les archives des Cordeliers de Provins qui remontaient au XIIIe siècle. Heureusement, un certain nombre de documents avaient été copiés par des érudits provinois, qui ont légué par la suite leurs copies à la bibliothèque.
Celle-ci reçut en 18102 une importante collection de manuscrits et d'imprimés provenant de l'abbé Ythier : environ 3.000 vol. intéressant surtout la ville de Provins et la région. En 1874, Pierre Lebrun, enfant adoptif de Provins, l'auteur de Marie Stuart, membre de l'Académie française, enrichit la bibliothèque de 10.000 vol. magnifiquement reliés. Diverses collections intéressantes vinrent s'ajouter à celles qui précèdent, grâce aux libéralités de MM. Michelin, Rivot, Lefèvre, Renon, Dodillon, etc.
Enfin, vers 1880, la Ville de Provins entra en possession de la villa, située au milieu d'un charmant petit parc, que Victor Garnier avait léguée à sa ville natale par un testament en date de 1864, et où fut enfin installée définitivement la bibliothèque. État actuel : 39.000 imprimés ; 284 manuscrits.
OEUVRES D'ART. — La Bibliothèque de Provins est aussi le musée de la ville. On y voit des meubles anciens, des antiquités gallo-romaines ou celtiques trouvées dans les fouilles, des sceaux du Moyen Âge, des monnaies anciennes et modernes (monnaies d'or du XIIIe au XVIIIe s.), des gravures et lithographies, et quelques tableaux (entre autres, un portrait du bourreau Samson3), etc.
MANUSCRITS. — Les manuscrits de la Bibliothèque de Provins ont presque tous trait à l'histoire de la ville (voir ci-après : Fonds local). Parmi ceux qui sont étrangers à l'histoire de Provins, on citera : Ms. 11. Missel de Sens (XIIIe-XVe s.), parties notées, belles initiales ; — Ms. 12. Antiphonaire à l'usage de la cathédrale d'Angers4 (début XIIIe s.), notation, initiales ; — Ms. 255 Livre d'heures (fin XVe s.), miniatures.
LIVRES. — 41 incunables 6 dont le plus ancien date de 1470. A citer un beau Missel de 14797 provenant d'une église de Troyes.
FONDS LOCAL. — Il est particulièrement riche en manuscrits et en chartes originales. On citera notamment : Ms. 85. Recueil de 263 chartes (1146-1786) ; — Ms. 86. Recueil de 20 chartes (1127-1283) ; — Ms. 87. Recueil de 34 chartes (1157-1780) ; — Ms. 89. Cartulaire de Provins (XIIIe-XIVe s.) ; — Ms. 219. Charte d'Henri le Libéral, comte de Champagne, confirmant le privilège de l'église Saint-Quiriace de Provins (1176), dans un étui de cuir estampé et gravé (fin XIIIe s.8) ; et une autre charte, de Philippe-Auguste (1191), etc. Des cartulaires, obituaires, martyrologes, offices, registres capitulaires, etc., d'abbayes de Provins (XIIIe-XVIIIe s.). Enfin les notes et les copies mss. de nombreux historiens locaux, comme Michel Caillot, Ruffier, P.-C. Rivot, l'abbé Ythier, l'abbé Pasques, etc. (XVIIe-XIXe s.)."
Par Louis ROBILLOT, bibliothécaire de 1929 à 1942 9.
1. La date est erronée ; l’incendie eut lieu dans la nuit du 2 au 3 janvier 1821.
2. Date erronée également ; si la succession de Nicolas-Pierre Ythier (1738-1809) fut bel et bien ouverte en 1810, l’année qui a suivi sa mort, la fraction de sa bibliothèque dévolue à la commune de Provins ne fut accordée à la Ville qu’en 1836.
3. Louis-Cyr-Charlemagne Sanson (1748-1794).
4. Lire Chartres à la place d’Angers.
5. Lire Ms. 23 au lieu de Ms. 25.
6. Un incunable est, par convention, un livre imprimé en Europe avant le 1er janvier 1501. En 1932, l'appellation incunable était encore improprement étendue aux post-incunables, c’est-à-dire aux livres d'aspect comparable mais imprimés ultérieurement, avant 1525-1530 ; d’où le nombre exagérément avancé de 41 titres au lieu de 12 dûment catalogués aujourd’hui.
7. Lire 1497 : Missale Trecense, Paris, Jean Du Pré aux frais de Nicolas Ludot, 1497/1498,in-f°, 288 f.
8. L’étui en question, encore dénommé custode et qui a certainement remplacé un écrin plus ancien, date du début du XVe siècle.
9. In : Pol Neveu et Émile Dacier (édit.), Les richesses des bibliothèques provinciales de France…, Paris Éditions de la Bibliothèque nationale, 1932, t. II, p. 96-97.
Actualité
Légende de l'illustration : Ms. 404, liasse de 17 chartes scellées relatives aux foires de Provins, parchemin, 1499-1676. © Ville de Provins/IRHT.
BVMM : la totalité des manuscrits médiévaux de Provins disponible en ligne
Depuis 1937, l’IRHT (Institut de Recherche et Histoire des Textes-CNRS) est l’organisme qui effectue les campagnes photographiques dans des fonds patrimoniaux dispersés sur tout le territoire français, hormis ceux de la Bibliothèque nationale de France. En 2013, le Fonds ancien municipal de Provins a bénéficié d’une importante campagne de reproduction de ses manuscrits médiévaux, organisée par le CNRS et le Ministère de la Culture et de la communication.
Une cinquantaine de manuscrits et un incunable ont alors été numérisés en haute résolution et en couleur par Alexane Trubert (https://blog.alexane-trubert.fr/project-tag/manuscrits/), opératrice de numérisation de l'Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT-CNRS). Ils sont consultables sur les rayonnages de la Bibliothèque Virtuelle des Manuscrits Médiévaux (BVMM). La Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux (BVMM), élaborée par l'IRHT, permet de consulter la reproduction d’une large sélection de manuscrits des bibliothèques publiques, du Moyen Âge au XVIe siècle.
En février-mars 2019, une nouvelle campagne de reproduction a permis d'achever la numérisation complète du fonds de manuscrits médiévaux conservé à Provins. Les images numériques produites viennent d'être agrégées à la BVMM pour proposer en ligne la totalité des sources manuscrites médiévales disponibles localement pour l'histoire de Provins du XIIe au XVe siècle.
Atelier SHAAP
Légende de l'illustration : Ms. 85, pièce 86, Les marchands de Rouen louent à Provins, pour le temps de la foire, une maison appartenant à Saint-Ayoul (octobre 1258). Chirographe original. ©Ville de Provins/IRHT.
Paléographie médiévale et édition de textes
La SHAAP organise des ateliers, qui sont des groupes de recherche, permanents ou temporaires, centrés sur un thème ou un objet d’étude relatif à l’histoire de Provins et de sa région.
Il s’y fait un travail collectif où même les néophytes sont accueillis : ces ateliers sont des lieux de formation aux méthodes de recherche en archives, à la paléographie et à la collecte du patrimoine oral.
L'objectif de l'atelier « Paléographie médiévale et édition de textes » est de former les sociétaires à la lecture des écritures anciennes, en commençant par celles des XIIe au XIVe siècles. Le travail se fait sur le ms. 85 du Fonds Ancien municipal. Il s'agit d'un cartulaire factice dans lequel ont été rassemblées des documents originaux documentant l'histoire des principaux établissements religieux provinois.
En plus de former à la paléographie médiévale, l'objectif est d'éditer les chartes médiévales contenues dans le manuscrit, c'est-à-dire de les transcrire, les contextualiser, les résumer et les accompagner d'un apparat critique philologique et historique, travail qui mériterait d'être publié.
Périodicité : à partir de fin octobre 2019, le vendredi de 17h à 19h, une fois toutes les 3 semaines.
Lieu de réunion : Fonds ancien de la Bibliothèque municipale de Provins (Villa Garnier, accès par le 16, rue Valentin Abeille, 77160 Provins).
Contact : thomas.lacomme@gmail.com
Légende illustration : Ms. 85, pièce 86, Les marchands de Rouen louent à Provins, pour le temps de la foire, une maison appartenant à Saint-Ayoul (octobre 1258). Chirographe original. ©Ville de Provins.
Club de Lecture
Vous aimez découvrir de nouveaux livres en Histoire, Archéologie et Histoire de l'Art ? Alors la Société d’histoire et d’archéologie de l’arrondissement de Provins (SHAAP) vous invite à venir échanger avec ses membres lors de la prochaine édition du club de lecture de la société, le CLELIHA, qui aura lieu dimanche 4 juin dans une ambiance conviviale au musée de Provins et du Provinois !
La séance commencera par un hommage à François Verdier, puis il sera question de bandes dessinées et de romans historiques et même d'un manga en plusieurs volumes sur le prince de la Renaissance César Borgia. Boissons, chaudes et froides, et biscuits offerts (avec probablement des financiers maison).
Conférence
Dernière Parution
Bulletin 176 - 2022
Sommaire
7. La sépulture de Girard, frère convers de l’abbaye du Paraclet
François VERDIER
15. Saint-Étienne de Troyes et Provins (XIIe-XIIIe siècle)
Thomas LACOMME
37. L’enquête de 1389 sur les franchises de Saint-Brice en matière de péage et de tonlieu à Provins
Jean MESQUI
51. Pays-Bas et foires de Provins
(XIIe-XIVe siècles)
Jean-Marie YANTE
61. Un voyage pédestre de l’historien Jean Lebeuf, de Montereau à Paris en 1741-1742
Gilbert-Robert DELAHAYE †
65. Napoléon Ier et Montereau-fault-Yonne
Danielle et Daniel BULLOT
95. L’origine de la ville haute de Provins et l’emplacement d’Agendicum : un débat entre érudits locaux au XIXe siècle (1818-1839)
Manon CHALOINE
105. La surveillance des populations et la censure dans l’arrondissement de Provins pendant la Grande Guerre.
Étude réalisée à partir des télégrammes officiels.
Catherine PALANCHINI
131. Notes et actualités historiques et archéologiques
131. Restitution par l’Italie à la France de livres volés en 1988 au Fonds ancien municipal de Provins
Gilbert-Robert DELAHAYE †
133. Une pointe de flèche flamme losangée découverte à Valence-en-Brie
Gilbert-Robert DELAHAYE †
134. Deux boulets de canon mis au jour sur le site de la bataille de Montereau
Gilbert-Robert DELAHAYE †
136. 2022 : la célébration des 20 ans de l’inscription de Provins sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO
Thomas LACOMME
148. Vie de la société
170. Bibliographie
Provinianae
Un fragment de l’obélisque de Louqsor (Égypte) à la bibliothèque de Provins
L’obélisque de la place de la Concorde en cours de restauration
L’obélisque de la place de la Concorde, le plus ancien monument historique de Paris (XIIIe siècle avant notre ère) est en cours de restauration. Dans le cadre d'un mécénat de compétence, une célèbre entreprise de nettoyeurs haute pression prend part au chantier (un partenariat analogue est en cours pour la restauration de l'escalier en Fer-à-Cheval du château de Fontainebleau). Cette campagne de six mois coïncide avec le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, qui contribua à faire venir l’obélisque à Paris, en 1836.
Depuis le 25 octobre 1836 exactement, les 222 tonnes de l'un des deux obélisques du temple de Louqsor se dressent donc au milieu de la place de la Concorde. Sur les deux obélisques offerts à la France par le vice-roi d'Egypte Méhémet Ali, en témoignage de la bonne entente entre les deux pays, un seul a été convoyé jusqu’à la capitale. Il est constitué d'une aiguille de granite rose d'Assouan de 23 mètres, dans laquelle ont été gravés des hiéroglyphes et des dessins à la gloire de Ramsès II. Il est surmonté d'un pyramidion moderne en acier inoxydable de 3,60 mètres de hauteur recouvert de feuilles d'or.
Un fragment de l’obélisque à la bibliothèque de Provins
Mais qui sait qu’un fragment de l’obélisque de Louqsor se trouve à la bibliothèque municipale de Provins depuis 1881, date à laquelle l’académicien français Pierre-Antoine Lebrun (1785-1873) l’a légué à la commune de Provins avec sa bibliothèque personnelle riche de 4712 volumes. Sous le fragment, qui pèse près de deux kilogrammes, est collée une étiquette avec un texte manuscrit qui précise l’origine et les circonstances dans lesquelles P.-A. Lebrun s’est vu remettre cet insigne souvenir d'un évènement hors du commun :
« Ce fragment de l’obélisque de Luqsor [sic] //
« a été donné à monsieur Lebrun par mr //
« Lebas1, ingénieur en chef, au moment où il a //
« présidé à l’érection de ce monolithe sur //
« la place de la concorde en 1836 //
« Il appartient à la Bibliothèque //
« de la ville de Provins. »
Légende de l’illustration : Fragment de l’Obélisque de la place de la Concorde à Paris (XIIIe siècle avant notre ère). © Ville de Provins, Bibliothèque municipale.
Pour en savoir plus : Jean-Baptiste Apollinaire LEBAS, L'Obélisque de L[o]uxor. Histoire de sa translation à Paris…, Paris, Carilian-Gœury et veuve Dalmont, 1839, 215 p.
1 Jean-Baptiste Apollinaire Lebas, né le 13 août 1797 au Luc (Var) et mort le 12 janvier 1873 à Paris, est un polytechnicien et ingénieur de la Marine française. Il fut chargé de ramener d’Égypte l'obélisque de Louqsor, puis de l’ériger sur la place de la Concorde, en présence du roi Louis-Philippe.
Focus
La Vie en Champagne, n° 95 | juillet-septembre 2018 (8 €)
N° spécial : « Foires et topographie urbaine au Moyen Âge »
Le 21 octobre 2016, le Centre de recherches sur le commerce médiéval (CRECIM) et les Archives départementales de l’Aube (131 rue Étienne Pédron, 10000 Troyes. Mél. : archpat.aube@aube.fr) ont organisé une journée d’étude sur le thème « Foires, et topographie urbaine au Moyen Age ».
Les actes viennent d’en être publiés intégralement par La Vie en Champagne (n° 95, juillet-septembre 2018, 64 p.), avec le concours scientifique de Jean-Marie YANTE, professeur émérite de l’Université catholique de Louvain, secrétaire général du CRECIM, familier du Fonds ancien municipal et des archives municipales de Provins.
Sommaire
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Foires et topographie urbaine. De plus ou moins étroites connexions par Jean-Marie Yante
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L’impact des foires sur la topographie et l’économie urbaine à Troyes à partir de la fin du XIe siècle par Gilles Deborde
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Topographie et développement urbain d’une ville de foires : Provins au Moyen Âge par Olivier Deforge
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Les foires dans la topographie rémoise au Moyen Âge par Patrick Demouy
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Une foire locale : Plaisance (1169) par Pierre Racine
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Foires, marchés hebdomadaires et marchés permanents. Une division de lieux dans les villes toscanes au Moyen Âge par Ignazio Del Punta
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L’influence des foires sur l’urbanisme à Medina del Campo à la fin du Moyen Âge par Ma Isabel Del Val Valdivieso
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Les villes du cycle des foires flamandes (XIIe-XIVe siècles). Lieux et infrastructures d’échanges par Jean-Marie Yante
Le Centre de recherches sur le commerce international médiéval par Arnaud Baudin, Patrick Demouy, Pierre Racine, Jean-Marie Yante
Une présentation succinte est disponible en pdf via le lien suivant : La Vie en Champagne n° 95